athéisme


Pensée de la mort comme absolu et vitalité philosophique

Télécharger le PDF Il s’agit de s’interroger sur les rapports entre médecine, philosophie et santé, plus particulièrement sur la différence, voire l’incommensurabilité de deux pensées (et pratiques) de la santé : l’une que l’on pourrait appeler médicale, l’autre philosophique. Plus précisément, le questionnement portera sur la question de la mort, ou plutôt de la pensée de la mort, qui est par définition hors du champ d’opération technique de la médecine, alors qu’elle est le point culminant d’une certaine vitalité philosophique. Afin de déplier ce problème, partons d’une image de la médecine1. Image triple de la médecine comme une diététique des excès, une énergétique de la performance et une cybernétique de la normalité – médecine corrélative d’une triple santé de l’équilibre, de l’efficacité et de l’intégration. Ces trois dimensions sont descriptibles historiquement (généalogiquement aurait dit Foucault) et techniquement : – La médecine du régime provient de la médecine hippocratique de l’équilibre des humeurs […]


Utopies banales

Résumé : L’utopie est classiquement une pensée religieuse où il s’agit de résister vers… un idéal transcendant que justement on n’atteindra jamais, nous condamnant ainsi à l’impuissance et les lamentations. Or, dans les « sociétés de contrôle », notre vie entière est gouvernée à la gestion, dans une ambivalence permanente entre sécurité, confort et coercition, frustration… D’où la nécessité d’une autre pensée de l’utopie qui parte du présent, de la manière effective dont nous sommes gouvernés. L’utopie consiste alors à résister à… en créant des espaces-temps différentiels échappant à la gestion. Ultimement, dans la mesure où l’on ne pense plus en fonction d’un dehors mais dans l’immanence même du pouvoir qui nous enserrent autant que l’on y participe, l’utopie peut se diffracter en un résister dans…, grignotant sans cesse les conditions de l’ordre établi. Accéder au texte sur le site web/revue additionaldocument Ce texte fait suite à La gestion de la perméabilité


Une philosophie plébéienne

La philosophie reste largement une pratique autoritaire au service de l’autorité. On peut même penser qu’elle régresse, en particulier à l’Université, vers cette « origine » platonicienne. C’est pourquoi il nous faut reprendre sans cesse, chacun pour notre compte et tous ensemble, la production d’une philosophie qu’un Nietzsche appelait « inactuelle » ou « intempestive » et que Foucault a pratiqué dans un souci critique de « l’actuel ». « Il appartient à la philosophie moderne de surmonter l’alternative temporel-intemporel, historique-éternel, particulier-universel. À la suite de Nietzsche, nous découvrons l’intempestif comme plus profond que le temps et l’éternité : la philosophie n’est ni philosophie de l’histoire, ni philosophie de l’éternel, mais intempestive, toujours et seulement intempestive, c’est-à-dire contre ce temps, en faveur, je l’espère d’un temps à venir. » La philosophie de l’histoire et de l’éternité est finalement une philosophie qui fait remonter le temps présent à un fondement absolu et/ou le subordonne à une finalité absolue. De ce point de […]


Sur le film Hunger, ou la question des prisonniers politiques en démocratie

Résumé : Le film Hunger de Steve McQueen attire l’attention du spectateur par son esthétique fascinante. Il s’agit pourtant également d’un grand film de philosophie politique. En traitant de la résistance des prisonniers de l’IRA en 1981 et de la grève de la faim fatale de Bobby Sands, il livre une réflexion précieuse sur la question des prisonniers politiques en démocratie. Plus profondément, il met en scène les ambiguïtés des jeux entre le pouvoir et la résistance dans les démocraties consensuelles et biopolitiques. Accéder au texte sur le site de la revue Appareil


La transcendance qui ne dit rien

Résumé : L’athéisme n’est pas une chose facile. On peut bien dire qu’on ne croit plus en tel ou tel dieu, on continue à penser et à vivre en fonction de l’Eternel. Parce que l’Eternel est une production du type humain. Une sale manie d’éterniser le temps relatif des choses vécues dans une figure hors du temps et du monde. Parce que l’homme est celui qui ne veut pas mourir. Qui ne veut pas penser que vivre et mourir sont la même chose. Pourquoi, dès lors, combattre cette manie consolatrice ? Pour en finir avec le jugement, c’est-à-dire la hiérarchisation infinie des choses selon le principe de l’Eternel. La pensée du néant nous permet d’être saisis par l’absolue relativité des choses. Ce paradoxe vécu dans la chair est aussi vital qu’intenable ? C’est toujours mieux que le déni mortifère de la superstition. Lire la suite Télécharger le PDF